Retour

La clim en voiture : pour une utilisation raisonnée

Image
La clim en voiture : pour une utilisation raisonnée

Gage de confort pour beaucoup d’automobilistes, l’usage de la climatisation en voiture peut cependant avoir un lourd impact pour l’environnement. Il s’avère donc judicieux d’avoir quelques clés pour l’utiliser de façon optimale.

  1. Comment ça marche ?

    Le principe de la climatisation est un échange de chaleur entre le radiateur et un gaz à fort pouvoir réfrigérant. Ce gaz, qui circule dans le moteur, est mis sous pression dans le compresseur et passe alors à l’état liquide. Dans le détendeur, une baisse de pression le fait repasser à l’état gazeux : il libère alors son pouvoir réfrigérant et la fraîcheur est transmise au circuit de ventilation.  

  2. L’impact écologique

    L’utilisation de la climatisation entraîne plus de pollution atmosphérique. Selon un rapport de l’Ademe, l’augmentation du rejet de monoxyde de carbone, d’hydrocarbures, d’oxydes d’azote ou de particules fines, notamment en ville, est de l’ordre de + 25 à + 40 % selon le type de voiture.
    Par ailleurs, le fluide frigorigène lui-même est un puissant polluant atmosphérique, qui se répand dans l’environnement par l’utilisation du système de climatisation, mais aussi par les fuites, l’entretien et un mauvais recyclage des véhicules en fin de vie.
    La climatisation augmente aussi la consommation de carburant, et par là même le rejet de gaz à effet de serre :  + 5 à 11 %, voire plus, pour un véhicule datant d’avant 2017 ; + 1 à 7 % pour un véhicule plus récent. En effet, le fluide de substitution désormais utilisé est moins polluant que son prédécesseur.
    Pour le carburant, à titre d’exemple, à 30 °C avec un fort ensoleillement et si la température de consigne est de 20 °C, la surconsommation peut atteindre 40 à 70 % en ville et 15 à 30 % sur route ou autoroute. Tous ces chiffres incitent à reconsidérer l’usage que nous faisons de cet outil.

  3. Comment bien utiliser la climatisation ?

    •    Réduire la température de la voiture de 5 °C maximum par rapport à celle du dehors. Comme souvent, ce qui est mieux pour la planète l’est pour nous aussi ; en effet, une différence supérieure à 10 °C entre l’intérieur et l’extérieur crée un choc thermique à la sortie du véhicule, provoquant ainsi maux de gorge ou de tête.
    •    Désactiver le mode « climatisation automatique » tant qu’il ne fait pas trop chaud.
    •    Changer le filtre d’habitacle de la voiture tous les ans.
    •    En cas de constatation que le climatiseur ne produit plus assez de froid, le faire réviser pour trouver d’où vient la fuite et la réparer.
    Sans oublier, les mesures les plus simples : privilégier la ventilation naturelle en ouvrant les vitres, en agglomération surtout et quand c’est supportable, et se garer à l’ombre dans la mesure du possible.