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Mobilité douce ou mobilité durable ?

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Mobilité douce ou mobilité durable ?

Concepts proches, les mobilités douce et durable sont toutes deux d’actualité, mais parfois confondues. Elles se différencient par leur objectif initial et donc par les modes de déplacement qui leur correspondent.

  1. La mobilité douce

    Apparu en premier, le concept de mobilité douce a pour objectif principal la réduction de la pollution sonore urbaine. Bien plus qu’un simple problème de confort, qui décourage par exemple d’ouvrir ses fenêtres aux beaux jours, il s’agit d’un véritable problème de société qui affecte particulièrement la population citadine. Le bruit engendré par le moteur des voitures, mobylettes, scooters, motos, bus et camions provoque du stress, parfois une perte d’audition (en cas d’exposition régulière prolongée), ainsi qu’une diminution du temps et de la qualité de sommeil, ayant des répercussions sur la vie sociale.
    La mobilité douce privilégie ainsi tous les modes de déplacement diminuant la pollution sonore urbaine, donc non motorisés : marche, roller, vélo et trottinette (classiques ou électriques). De nouveaux aménagements sont dès lors indispensables : pistes cyclables, services de location de vélos ou de trottinettes en libre-service, solutions de stationnement pour les vélos (arceaux, abris, box…).

  2. La mobilité durable

    Aussi appelée « écomobilité », la mobilité durable correspond quant à elle à des objectifs plus spécifiquement environnementaux : il s’agit prioritairement de diminuer l’impact écologique des transports et donc la quantité de gaz à effet de serre. Elle comprend donc les mêmes modes de transport non motorisés que la mobilité douce, et y ajoute les véhicules motorisés, à condition qu’ils soient électriques  ou utilisés dans un mode de partage. Ici on peut citer les transports en commun, le covoiturage ou l’autopartage – c’est-à-dire la mise en commun de véhicules en libre-service, sur abonnement. Le recours aux véhicules motorisés est cependant à limiter au strict nécessaire, dans une optique de mobilité durable. Pour développer ce mode de déplacement, des aides ont été mises en place ou sont proposées aux entreprises du privé, comme le « forfait développement durable »  : il s'agit de la prise en charge des frais de transport des employés entre le domicile et le lieu de travail, s’ils sont effectués dans le cadre d’une mobilité durable.

  3. En bonus pour la santé : la mobilité active

    Intéressons-nous pour finir à un autre type de mobilité : la mobilité active. Celle-ci concerne tous les transports « autogènes », c’est-à-dire utilisant la seule force physique : la marche, le vélo, le roller… La mobilité active lutte contre les effets de la sédentarisation. Et l’enjeu est de taille : la quasi-totalité de la population française est exposée aux risques liés au manque d’activité physique, maladies et autres problèmes de santé. De quoi nous motiver à mettre en place de nouvelles habitudes plus saines, en douceur.