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Notre cerveau fait l’autruche sur le réchauffement climatique

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Notre cerveau fait l’autruche sur le réchauffement climatique

Passionnant documentaire à voir en replay sur la démonstration des capacités du cerveau humain à refuser de changer de mode de vie pour faire face à l’urgence climatique.

Les documentaristes Sylvie Deleule et Raphaël Hitier viennent détailler que si le réchauffement climatique augmente, c’est la faute de notre cerveau et des mécanismes cérébraux. Comme l’évoque le titre « Climat : mon cerveau fait l’autruche » , en 52 minutes, ce documentaire explique l’inertie des êtres humains devant l’urgence, ce qui nous rend aveugle et nous empêche d’agir pour sauver la planète.

  1. Un cerveau bloqué.

    Malgré les inondations, les incendies, la fonte des glaces et le cri d’alerte des scientifiques, l’être humain refuse de voir la réalité en face et d’agir. Comment cela s’explique-t-il ?

    Cette difficulté à évaluer le danger est expliquée par des phénomènes inconscients qui déforment la réalité, appelés « biais cognitifs ». Ce film met en avant des chercheurs en psychologie social et des neuroscientifiques qui viennent détailler les biais psychologiques qui nous empêchent d’agir face à l’urgence grâce à de multiples expériences expliquant le cerveau humain. La philosophe Dominique Méda, évoque la « croyance en la puissance du génie humain », ce qui démontre que notre cerveau n’est pas prêt à croire en l’urgence climatique. Elle insiste ici sur la nécessité de changer de tactique  « il faut réinscrire l’économie dans la société humaine et la société humaine dans la biosphère ».

    Le psychologue en sciences cognitives, Andreas Kappes, évoque que notre « cerveau s’intéresse aux informations qui confirment sa vision du monde, pas à celles qui la contredisent » ce qui favorise les opinions diverses.  L’effet spectateur est décrit ici « plus nous sommes nombreux à pouvoir intervenir en cas de danger, plus nous nous sentons autorisés à ne rien faire… ». Les habitudes de consommation des êtres humains sont ancrées en nous, et constituent un frein sur l’action et sur le changement.

  2. Décalage temporel entre le danger et le présent.

    La menace interviendra plus tard et comme l’explique très bien le neuroscientifique Albert Moukheiber  il y un important décalage entre nos actions et les conséquences. Si je recycle je ne verrai pas pousser un arbre dans mon jardin. A l’inverse si je ne recycle pas je ne vais pas avoir une banquise qui me tombe sur la tête. Ce décalage temporel explique selon lui pourquoi nous restons stoïques devant des évènements à venir et ce, malgré le danger.