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Qu’est-ce qu’une zone à faibles émissions mobilité ?

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Les zones à faibles émission - Mobilité - ©glasseo

Connues dans les grandes métropoles depuis plusieurs années, les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) devront être mises en place dans toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants d’ici à 2025. À quoi servent-elles et quel impact cela aura-t-il sur notre quotidien ?

  1. Le rôle des ZFE-m 

    La pollution de l’air est d’une telle importance aujourd’hui qu’elle est responsable de 9 % des décès en France. En 2019, la Cour de justice de l’Union européenne a d’ailleurs condamné la France pour sa mauvaise gestion de la qualité de l’air. C’est en réponse à cette condamnation que les zones à faibles émissions mobilité ont été créées. L’objectif est donc de préserver la qualité de l’air des villes concernées, en définissant des territoires où les véhicules les plus polluants sont interdits de circulation. Pour rappel, les ZFE-m ont remplacé les zones à circulation restreinte (ZCR) qui existaient auparavant dans certaines villes, mais à l’initiative des maires.

    Depuis 2021 (loi Climat et Résilience), les ZFE-m ne sont plus réservées aux villes ayant des problèmes de qualité de l’air, mais devront être étendues à toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants, et ce d’ici à 2025.

  2. Les villes ayant déjà une ZFE-m

    Aujourd’hui, plusieurs métropoles connaissent déjà ce système, comme Paris (depuis 2015), puis Grenoble (2017), suivies par Strasbourg, Lyon, Rouen, Reims, Nice, Toulouse, Saint-Étienne, Montpellier ou Aix-Marseille. Une trentaine d’autres agglomérations vont suivre dans les années qui viennent, telles que Bordeaux, Nantes, Dijon, Perpignan, etc. 

  3. Les véhicules concernés

    Afin de déterminer les véhicules à moteur les plus polluants (voitures, deux-roues, poids lourds…), un dispositif a été créé : le certificat Crit’Air. Il s’agit d’un classement de 1 à 5, selon les normes européennes de pollution, qui se matérialise par une vignette à placer sur son pare-brise. Plus le chiffre est grand, plus le véhicule est ancien et polluant.

    Pour l’heure, les villes sont libres du choix des types de véhicules interdits dans leurs ZFE-m. Par exemple à Paris, les Crit’Air 4, 5 et non classés sont interdits et seront bientôt rejoints par les Crit’Air 3, en juillet 2023.

    L’autocollant Crit’Air est donc obligatoire pour circuler dans les ZFE-m, sous peine d’une amende de 68 € (135 pour les véhicules lourds). Des dérogations existent cependant, par exemple pour les véhicules des personnes handicapées, de secours, de collection, de transport en commun, etc.

    Bien qu’indéniablement écologique, ce système est parfois contesté car socialement injuste (il prive les foyers les plus pauvres de leurs véhicules). Pour pallier ce problème, le gouvernement a mis en place une Prime à la conversion (jusqu’à 6000 €, pour encourager à l’achat d’un véhicule moins polluant), ou des incitations financières à des modes de déplacement plus écologiques (transport en commun, vélo, covoiturage…).