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BYD : le géant chinois qui bouscule l’auto… et l’Europe

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BYD : le géant chinois
  1. Pourquoi BYD fait autant parler

    BYD veut dire “Build Your Dreams”. Et la marque ne manque pas d’ambition. Elle vend des voitures électriques et hybrides rechargeables, mais aussi des bus et des batteries. Elle s’impose surtout comme un groupe ultra intégré. Elle fabrique une grande partie de ce qu’elle met dans ses véhicules.

    Résultat : elle avance vite, et elle contrôle mieux ses coûts. Ce point change tout sur un marché où le prix fait souvent la loi. En Europe, BYD ne joue plus les figurants. La marque multiplie les lancements et les points de vente. Enfin, elle cherche aussi à produire localement pour contourner certains obstacles commerciaux.
     

  2. 4 chiffres clés pour situer BYD

    ·     environ 4,3 millions de véhicules électrifiés vendus en 2024. À ce niveau, BYD ne “teste” plus le marché. Elle l’influence.

    ·     777,1 milliards de yuans de chiffre d’affaires en 2024. On parle d’un mastodonte industriel, pas d’une petite startup à capuche.

    ·      40,25 milliards de yuans de bénéfice net attribuable aux actionnaires en 2024. Là aussi, ce n’est pas anecdotique.

    ·     17% de droits compensateurs supplémentaires décidés par l’UE sur les importations de BEV du groupe BYD (en plus du droit de douane “classique”). Ce chiffre pèse directement sur les prix en Europe. Ce qui ralentit le raz de marée.       

  3. BYD n’est pas “juste” une marque de voitures

    BYD vient de la batterie. Et ça change sa façon de construire des véhicules. Le groupe se présente comme un industriel très intégré. Il travaille sur la chimie, la production et l’assemblage. Il vend aussi des solutions de mobilité plus larges, comme des bus électriques, selon les pays. Cette approche donne un avantage simple : BYD dépend moins des autres. Et quand un acteur dépend moins, il tient mieux les coûts. Sur l’électrique, c’est souvent la différence entre “ça passe” et “ça casse”.

  4. La batterie Blade : le sujet qui revient tout le temps

    Quand on parle de BYD, on finit vite par parler batterie. Normal. La batterie reste le cœur d’une voiture électrique. BYD met en avant sa “Blade Battery”, basée sur une chimie LFP (lithium-fer-phosphate). LFP rime souvent avec stabilité et coût plus bas, même si l’autonomie peut varier selon les modèles.

  5. Intégrer pour baisser les coûts : la logique BYD

    Beaucoup de marques achètent une partie de leurs composants à l’extérieur. BYD, elle, mise sur une logique “maison” sur des éléments clés. Cette stratégie aide à produire vite. Elle aide aussi à limiter certains surcoûts quand la chaîne d’approvisionnement se tend. Ce choix explique en partie pourquoi BYD peut proposer des modèles très compétitifs. Il ne faut pas voir ça comme de la magie. C’est surtout de l’organisation industrielle. Et une exécution très disciplinée.

  6. BYD en Europe : une offensive qui ne ressemble pas à un test

    BYD ne se contente plus de “tenter” l’Europe. Elle installe des réseaux, multiplie les annonces et pousse des lancements. Le message est clair : elle veut s’installer dans la durée. Et elle veut gagner des parts de marché. La marque bénéficie aussi d’un contexte favorable : la demande électrique progresse, même si elle avance à deux vitesses selon les pays. Dans ce jeu, BYD mise sur un rapport prix/équipement agressif. Et elle sait que beaucoup de clients comparent d’abord l’étiquette.

  7. Droits de douane : le dernier rempart

    L’Union européenne a décidé d’ajouter des droits compensateurs sur les voitures électriques importées de Chine, après enquête sur les subventions. Pour BYD, l’UE affiche un taux spécifique : 17%. Concrètement, ces droits s’ajoutent au droit de douane “classique”. Reuters évoque un total de 27% pour les EV BYD produits en Chine et vendus en Europe (selon le contexte et le type). 
    Résultat : BYD doit soit rogner ses marges, soit augmenter ses prix, soit changer son plan industriel. Et souvent, elle fait un peu des trois.

  8. Ce que ça change pour un automobiliste français

    Bonne nouvelle : plus de concurrence, c’est souvent plus de choix. On voit parfois des équipements généreux pour un prix contenu. Et ça pousse tout le monde à se bouger. Mais il faut garder les pieds sur terre. Avant d’acheter, on regarde quatre points très concrets : le réseau de distribution, la capacité du SAV, les délais de pièces, et la valeur de revente. Ces sujets ne font pas rêver. Pourtant, ils font la différence le jour où un voyant s’allume. BYD progresse vite, mais l’Europe reste un terrain exigeant.

  9. Pare-brise, caméras, capteurs : la réalité moderne des voitures

    Les voitures récentes embarquent plus de capteurs et plus de caméras. Souvent, une partie se place derrière le pare-brise. Ça concerne BYD, comme les autres. Donc, un bris de glace ne se règle plus “à l’ancienne”. Il faut parfois vérifier ou recalibrer les aides à la conduite. Et il faut le faire proprement, sinon la voiture peut se plaindre… longtemps.

    Chez GLASSEO, on voit cette évolution au quotidien. On répare ou on remplace à domicile ou sur le lieu de travail. On limite les trajets inutiles. Et on suit les exigences techniques des véhicules modernes, quelle que soit la marque. (Oui, même quand la voiture a plus de capteurs que votre smartphone.)

  10. Les principaux défauts de BYD et de ses modèles

    BYD a un vrai point faible en Europe : la marque a d’abord manqué de concessions et de connaissance locale, ce qui a freiné son démarrage. Elle corrige le tir, mais le réseau reste un sujet à surveiller. Côté “vie de tous les jours”, plusieurs essais relèvent des défauts récurrents : sur la BYD Dolphin, la charge rapide reste en retrait face à certaines rivales, et le freinage régénératif ne ralentit pas très fort.

    Certains systèmes d’aide à la conduite peuvent aussi se montrer trop intrusifs et trop “bip-bip”.Sur la BYD Seal, on note des freins parfois “grabby” à basse vitesse, une vue arrière moyenne, des réglages cachés dans les menus de l’écran, et un comportement parfois moins serein sur routes bosselées ou à haute vitesse.

    Enfin, BYD a senti que la question des pièces inquiétait certains acheteurs, au point de signer un accord logistique en Italie pour accélérer la distribution.

  11. BYD en Europe : bonne nouvelle pour l’écologie ?

    La réponse tient en deux mots : ça dépend. Oui, BYD peut aider l’écologie si elle accélère la bascule vers des véhicules plus sobres et si les utilisateurs rechargent avec une électricité de plus en plus décarbonée.

    Le prix plus accessible peut convaincre des conducteurs qui hésitaient. Et ça peut réduire la pollution locale, surtout en ville.

    Côté batteries, la Blade Battery en LFP évite le cobalt et le nickel dans la chimie cathode. Ça peut réduire la pression sur certains métaux “sensibles”. Mais attention au revers : une voiture électrique reste une voiture. Sa production émet beaucoup au départ. Le bilan dépend aussi de l’énergie utilisée en usine. Et si BYD vend surtout des modèles lourds, le gain baisse. Même logique si on remplace une petite thermique par un gros SUV électrique. Enfin, une partie des ventes BYD repose sur des hybrides rechargeables, qui gardent un moteur thermique. On réduit, mais on ne supprime pas.
     

    Donc, BYD peut devenir une bonne nouvelle… si le marché pousse vers des modèles compacts, durables, bien réparables, et bien recyclés. A surveiller. 

    Ci-dessous un documentaire corrosif sur la face caché de la dette du géant chinois.