Pourquoi est-il important de calibrer la caméra après un remplacement de pare-brise ?
Que dit la réglementation ?
Depuis le 7 juillet 2024, la réglementation européenne oblige à ce que tout nouveau véhicule neuf vendu soit équipé, entre autres équipements, de : L’aide au freinage d’urgence; L’aide au maintien dans la voie; Un régulateur de vitesse adaptatif; La lecture des panneaux de limitation de vitesse.
Ces aides à la conduite, ou ADAS, utilisent ou peuvent utiliser une caméra située sur le pare-brise pour fonctionner. Celle-ci étant fixée sur le vitrage, il est donc nécessaire de la calibrer lors d’un remplacement de pare-brise.
Mais, concrètement, pourquoi est-ce nécessaire de calibrer et les méthodes de calibrage se valent-elles ?
En cas de remplacement du pare-brise, un recalibrage de la caméra est indispensable car il existe différents paramètres, inhérents au vitrage ou à la pose de celui-ci, qui peuvent influer sur le positionnement de la caméra :
- L’épaisseur du cordon de colle du pare-brise, faisant que celui-ci est plus ou moins positionné à la même distance de la carrosserie que le vitrage d’origine
- La qualité de la pose du vitrage ; plus ou moins centré ou incliné
- Le positionnement du support caméra fixé au vitrage ; plus ou moins plaqué contre le pare-brise et plus ou moins centré
- La qualité du vitrage avec une rétro vision plus ou moins nette.
Aussi, même en en faisant preuve de la plus grande minutie lors de la pose, le vitrage peut ne pas être exactement le même que celui d’origine, même s’il répond aux normes les plus drastiques. Ces normes correspondant à des « fenêtres de tolérance », il existe donc des différences possibles entre deux vitrages, même s’ils proviennent de l’équipementier du constructeur, car l’un peut présenter une côte correspondant à la « fourchette basse » de la norme tandis que l’autre sera dans la « fourchette haute », tout en étant toujours dans la tolérance constructeur.
Quels sont les risques et enjeux ?
Sachant qu’un décalage de positionnement d’1° de la caméra représente un défaut de visée d’1,75m à 100m de distance ; sur une route de campagne, par exemple, en cas de décalage vers la gauche, la caméra visera alors la voie de gauche, plutôt que celle de circulation. Chaque véhicule venant en face sera alors détecté comme un obstacle potentiel, déclenchant alors les différentes alertes inutilement, voir des freinages d’urgence, alors que les réels dangers de la voie de droite ne seront alors peut-être pas détectés.
De même, si la visée s’effectue trop bas, les obstacles situés devant le véhicule seront détectés plus tard par la caméra, entraînant alors un déclenchement plus tardif du freinage d’urgence et l’apparition d’un accident, certes moins violent puisque les freins auront été déclenchés, mais qui aurait pu être évité si la caméra avait détecté l’obstacle plus tôt en visant au bon endroit.
Ainsi, le but du calibrage de la caméra est donc de corriger tous les éventuels défauts, aussi minimes soient-ils, inhérents au remplacement du vitrage et pouvant influer sur le positionnement et les différents angles de visée de la caméra afin qu’elle « regarde » toujours dans la bonne direction et à bonne distance devant le véhicule.
En quoi consiste réellement le calibrage ?
S’il existe deux types de calibrage, statique et dynamique, c’est le constructeur qui définit pour chacun de ses véhicules, le mode de calibration qui devra impérativement être mis en œuvre. Si certains véhicules acceptent les deux modes, la majorité n’en accepte qu’un seul.
Alors que le dynamique apparait comme plus facile à mettre en œuvre, car il suffit de rouler avec le véhicule pour l’effectuer, le calibrage statique nécessite certains prérequis, notamment en termes de place, pour pouvoir positionner la mire de calibrage à la bonne distance devant la voiture tout en s’assurant d’avoir suffisamment d’éclairage. Aussi, le positionnement du panneau de calibrage devant le véhicule nécessite une grande précision afin que la caméra soit réglée de manière optimale : si la mire n’est pas bien positionnée, la caméra ne visera alors pas au bon endroit.
L’importance du test routier.
C’est également pour cela qu’un test routier, notamment à l’issue d’une calibration statique, s’avère indispensable pour s’assurer que la visée de la caméra s’effectue bien au bon endroit. Certains réparateurs se contentent d’effectuer seulement une lecture des codes défauts, après intervention, pour s’assurer que la caméra fonctionne convenablement. Si cette étape permet effectivement de s’assurer que la caméra est bien fonctionnelle, elle ne permet en revanche pas de s’assurer qu’elle vise la bonne voie de circulation, pouvant alors créer des « freinages fantômes » en détectant un obstacle qui n’est physiquement pas présent sur la route.
Enfin, quel que soit le mode de calibration et le véhicule, d’autres prérequis sont indispensables, permettant de s’assurer qu’en cas d’urgence, la voiture va « réagir normalement » : état des pneumatiques, pression des pneumatiques, géométrie correcte ou encore quantité de carburant dans le réservoir sont autant de paramètres pouvant influer sur la trajectoire ou la distance d’arrêt du véhicule, notamment en cas de freinage d’urgence.
Lors d’un calibrage des systèmes ADAS, il est donc nécessaire de s’assurer que ces différents prérequis soient bien dans les normes constructeurs avant de procéder à la calibration. Pour certains véhicules, la présence ou non d’un attelage peut également être un prérequis important à contrôler.
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Lors d’un remplacement du pare-brise, afin que la caméra qui y est fixée fonctionne de façon optimale, GLASSEO la calibre systématiquement. Nos experts-verriers sont formés aux différents types de calibrage existants sur les différents véhicules et utilisent du matériel adéquat permettant une grande précision et de réaliser un calibrage optimal.
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