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Réflexion sur l’évolution de la mobilité

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La France s’est engagée dans une trajectoire de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone en 2050.


Nous avons voulu comprendre ce que cela pourrait vouloir dire concrètement pour le secteur automobile ?


Aujourd’hui, nous partageons notre analyse à la suite de la lecture du plan de transformation de l’économie réalisé par le think tank The shift Project et notamment la lecture de son rapport sectoriel sur l’industrie automobile.


Pour atteindre l’objectif fixé, un premier axe doit nous conduire à réduire fortement le poids des véhicules (-300 kg par véhicule semble intéressant). Cela pour diminuer l’empreinte carbone liée à la fabrication et au recyclage des véhicules. Il faudra accompagner cette action d’une limitation de la puissance des batteries à 50 kW pour les véhicules légers et 60 kW pour les véhicules utilitaires légers. Les batteries représenteront 50% de l’émission de fabrication d’un véhicule.
L’affichage obligatoire de l’empreinte carbone de fabrication des véhicules neufs et de l’indication du pays de fabrication pourraient aider à orienter les achats sur des véhicules moins émissifs sur l’ensemble du cycle de vie.


Le deuxième axe pousse à la fabrication en France de véhicules sobres avec notamment des Scx optimisés. Les véhicules devront devenir efficace et le critère kW/km devrait supplanter le critère CO2/km.
L’usage du véhicule hybride devra être soigneusement étudier afin de vérifier le porcentage de leur utilisation en mode électrique.


Le troisième axe est que nous devrons parvenir à une réduction de la mobilité de 40% pour le véhicule léger et de 20% pour les véhicules utilitaires légers et cela en modifiant nos habitudes. L’utilisation du vélo, du vélo électrique devra fortement se développer sur les courtes distances et celle du train pour des distances plus longues. On pourrait aussi voir l’émergence de micro-voitures en faisant attention que cela ne vienne pas remplacer l’utilisation de moyen de déplacement encore plus doux.
Le levier de l’écoconduite est lui aussi très intéressant car il pourrait permettre de réduire de 10% nos émissions de gaz à effet de serre.


La conclusion du rapport est qu’en 2050, l’industrie automobile sera devenue l’industrie de la mobilité routière. Les véhicules seront devenus sobres en matériaux et en énergie. Le vélo aura pris une place beaucoup plus importante dans nos déplacements de tous les jours.