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Reporting de durabilité (CSRD): ce qui change vraiment et ce qui reste.

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Reporting de durabilité (CSRD)

La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) est une directive européenne sur le reporting de durabilité. Elle remplace l’ancienne NFRD. Elle veut une information plus fiable et comparable. L’entreprise doit donc publier un rapport structuré et un auditeur doit le vérifier.

  1. Pourquoi l’Europe a lancé la CSRD au départ

    Pendant des années, chaque entreprise racontait sa “durabilité” à sa sauce. Un rapport parlait CO₂, l’autre parlait bénévolat.
    Et souvent, personne ne pouvait comparer. L’Europe a donc posé une idée simple : les mêmes règles pour tous.
    Comme un bilan comptable, mais pour l’impact environnemental et social.

  2. L’objectif de la CSRD, en une phrase

    La CSRD veut une info plus claire, plus fiable, et comparable. Elle veut aussi limiter le greenwashing et aider les investisseurs, clients et citoyens à y voir clair. Bref : moins de blabla, plus de preuves. Avant, on avait la NFRD, un cadre plus léger. La CSRD hausse le niveau et élargit le champ. Elle s’appuie sur des normes communes (les ESRS). Afin d’avoir une “checklist” européenne de sujets à traiter.

  3. Le périmètre prévu à l’origine

    Au départ, la CSRD devait s’étendre par étapes. Les grandes entreprises déjà concernées commençaient en premier. Ensuite, d’autres grandes entreprises devaient entrer dans le cadre. Puis certaines PME cotées, plus tard. L’AMF rappelait l’ampleur du saut : de 11 700 à plus de 50 000 entreprises environ, à terme.

  4. Ce qui a déclenché le “réajustement” en 2025

    En 2024-2025, beaucoup d’entreprises ont alerté sur la charge. Trop de demandes. Trop de données. Trop vite. Les États ont aussi demandé plus de temps. L’UE a alors choisi une ligne : simplifier, sans tout jeter. le fameux “stop-the-clock”. En avril 2025, le Conseil de l’UE a validé un mécanisme de report. Ce texte décale certaines dates d’application. Il vise les vagues qui n’avaient pas encore démarré.  Cet accord réduit fortement le nombre d’entreprises dans le champ. La règle devient beaucoup plus “élite”. En clair : beaucoup moins d’entreprises devront publier.

  5. Ce qui a été “enlevé” : un périmètre beaucoup plus étroit

    Fin 2025, le texte soutenu au Parlement cible surtout : Les entreprises de l’UE avec plus de 1 000 salariés et de plus de 450 M€ de chiffre d’affaires net annuel. Autre point très concret : une entreprise sous 1 000 salariés peut refuser certaines demandes.
    Elle ne doit pas donner plus d’infos que le standard volontaire prévu. C’est un garde-fou contre le “questionnaire infini” des grands donneurs d’ordre.

  6. Ce qui a été “enlevé” : des rapports trop lourds (ESRS simplifiés)

    La simplification touche aussi le contenu. Début décembre 2025, l’EFRAG a remis un projet de normes ESRS simplifiées.
    L’EFRAG annonce -61 % de points de données obligatoires (quand le sujet compte). Et elle retire aussi des éléments “optionnels” du cœur du texte.

  7. Ce qui reste, malgré tout : la logique “preuve”

    Même allégée, la CSRD garde son idée centrale. Tu déclares, mais tu justifies. Tu avances des chiffres, mais tu gardes des traces.
    Et tu évites les promesses vagues du type “on est vert”. Le reporting parle toujours de sujets concrets : climat, énergie, ressources, conditions de travail, gouvernance. L’UE veut surtout des infos utiles, pas des pages décoratives. Et elle veut des infos comparables entre entreprises.
     

  8. L’avis de GLASSEO sur la CSRD

    Chez GLASSEO, on le voit très bien : quand les règles sont claires et que tout le monde parle le même langage, on avance plus vite. La CSRD va dans ce sens. Elle ne sert pas à faire un joli rapport de plus. Elle sert à mesurer, piloter et surtout agir sur nos impacts.

    Oui, ça demande de l’organisation. Mais c’est aussi une opportunité : celles et ceux qui jouent le jeu dès maintenant prennent une longueur d’avance. Ils répondent mieux aux attentes des clients, des partenaires et des investisseurs. Et ils évitent le “greenwashing involontaire” (celui qu’on fait quand on promet plus vite qu’on ne prouve).

    Alors bien sûr, simplifier peut aider. Mais si on assouplit trop, on risque de freiner la dynamique. Les limites de notre modèle ne disparaîtront pas parce qu’on ferme les yeux. La vraie question, c’est : comment accélérer la transition sans attendre.

    Chez GLASSEO, notre boussole reste simple : moins de blabla, plus de preuves, plus d’actions sur le terrain. La CSRD doit rester un moteur de progrès, pas un sujet qu’on range dans un tiroir “administratif”.